Nous nous attendions au pire, suite aux évènements tragiques qui se sont succédés les mois précédents au Népal. Le dernier en date, étant le blocus de l’inde, privant le Népal de son approvisionnement en énergie.
A l’arrivée à Katmandou, Népal Ecology Treks, nous réceptionne à l‘aéroport. Le premier contact avec Shiring notre guide, et Puran Raï président de l’association humanitaire « Helanbu Society » nous met en confiance. L’accueil est chaleureux.
Après avoir fait connaissance avec Katmandou au cours d’une journée de visite des sites principaux, nous nous engageons dans la première difficulté qui est de rejoindre Pokhara par la route. Le carburant est rationné, mais les lignes touristiques fonctionnent en priorité. Longue file d’attente à la pompe pour le plein de carburant et nous avons droit alors à 6 heures de trajet sur une route chaotique pour effectuer les 200km qui séparent Katmandou de Pokhara.
Le trek est magnifique, le contact avec la population locale est très enrichissant. Le décor environnant est somptueux. Nous traversons des paysages variés, forêt de rhododendrons géants, rizières en espalier, villages typiques Népalais, et partout les escaliers… interminables. La vue sur la chaine Himalayenne est à couper le souffle, avec des sommets prestigieux dont les noms biens connus se matérialisent devant nous. Le Dhaulagiri, les Annapurnas, le Machapuchare, se dressent devant nous comme s’ils étaient sortis de nos livres.
Le guide, les assistants, les porteurs, sont tous très avenants, jour après jour nous apprenons à les connaitre. Nous partageons avec eux des moments de complicité.
Sur la dernière étape, l’arrivée à Nayapul est mal gérée. Les transports en commun locaux étaient bondés, avec des voyageurs sur les toits des bus, il nous est impossible d’y accéder. La décision de faire venir un minibus privé de Pokhara, à nos frais, pour nous récupérer, s’impose. Mais l’opération dure toute l’après-midi, nous privant ainsi de la visite de Pokhara. Dommage car c‘est une petite ville qui mérite bien que l’on s’y attarde un peu. A noter que la pénurie de carburant, est l’une des causes de ce petit contretemps.
Retour sur Katmandou sans surprise.
Katmandou et sa région regorgent de trésors architecturaux et culturels qu’il faut voir absolument avant de quitter le pays. Les visites des sites d’intérêt sont bien organisées, tout se déroule comme prévu, avec un guide francophone efficace, connaissant bien le sujet. Nous découvrons Katmandou le jour de la fête des lumières, la ville est colorée, des fleurs partout, des chants, des danses. Katmandou est une ville de tous les contrastes, une fourmilière qui remue à grands coup de klaxon, les rues sont poussiéreuses, la population vie dans des conditions précaires, les dégâts occasionnés par le séisme sont toujours visibles.
La dernière soirée en compagnie de Shiring, et Puran est chargée d’émotion. Tout a été mis en œuvre par Nepal Ecology Trek, pour que notre séjour soit au mieux, alors que les difficultés sont grandes. Nous savons très bien que rien n’a été simple pour l’organisation dans le contexte actuel. Nous sommes des privilégiés. Mais de notre côté nous nous sommes engagé sur ce trek en connaissance de cause. On ne s’engage pas pour un trek au Népal, comme pour un séjour au Club Med.
Le Népal et les Népalais nous ont donné une belle leçon de courage.
Marc Soukiassian